La nouvelle loi sur les accidents du travail remet les compteurs à zéro pour les salariés comme pour les employeurs. Elle revoit l’indemnisation, clarifie les responsabilités et impose des actions de prévention plus visibles. Vous voulez savoir ce qui change dans votre quotidien, comment déclarer et à quoi vous attendre financièrement. Voici un guide clair, concret et orienté solutions, pour ne rien rater et agir vite.
💡 À retenir
- En 2025, 100 000 accidents du travail ont été recensés en France.
- 70% des cas d’accidents du travail sont dus à des erreurs humaines.
- La nouvelle loi vise à augmenter de 20% les compensations pour les victimes d’accidents du travail.
Aperçu de la nouvelle loi
Cette nouvelle loi sur les accidents du travail s’attaque à trois sujets clés : l’indemnisation, la prévention et la simplification des démarches. Elle s’applique à tous les secteurs et prend en compte les nouvelles formes d’organisation, y compris le télétravail. Le message est clair : réduire les délais, mieux accompagner les victimes et responsabiliser les entreprises.
Le contexte explique cette accélération. En 2025, la France a recensé 100 000 accidents du travail. Les parcours d’indemnisation trop longs et les écarts de prise en charge ont créé de la frustration. La réforme vise donc à garantir une réparation plus juste, plus rapide, et à renforcer la culture de prévention pour limiter les récidives.
Historique de la loi
Depuis des années, le régime AT/MP évolue par strates. On a d’abord sécurisé la reconnaissance des accidents sur le trajet et du télétravail, puis modernisé les obligations de prévention via le document unique. Cette fois, le législateur franchit un palier en harmonisant les étapes de déclaration, en revalorisant les compensations et en fixant des attentes plus précises pour le suivi des victimes.
Le texte reprend des principes connus du Code du travail et de la Sécurité sociale, mais les rend plus opérationnels : délais encadrés, outils numériques mieux intégrés, règles plus lisibles pour la reconnaissance et la réparation. L’objectif est d’éviter les parcours à rallonge et les incompréhensions entre salariés, employeurs et organismes d’assurance maladie.
Changements majeurs apportés par la loi
La nouvelle loi sur les accidents du travail change le rythme et l’ampleur de la prise en charge. Les principaux ajustements touchent la reconnaissance du caractère professionnel, la revalorisation de l’indemnisation et le renforcement du suivi médical et professionnel après l’accident.
Voici les évolutions les plus marquantes à connaître dès maintenant :
- Revalorisation des compensations : une hausse cible de +20 % pour les victimes, avec un barème plus lisible.
- Délais et procédures simplifiés : un circuit de déclaration et d’instruction raccourci pour réduire l’attente.
- Télétravail et mobilité clarifiés : des critères plus précis pour qualifier l’accident comme professionnel.
- Prévention renforcée : obligations de formation ciblée et de suivi des plans d’action.
- Accompagnement au retour à l’emploi : passerelles vers la reconversion en cas de séquelles durables.
Concrètement, les employeurs doivent désormais tracer les mesures de prévention de manière plus fine et documentée. Côté salariés, l’accès à l’information s’améliore, avec des étapes balisées dès la déclaration. Les contentieux devraient mécaniquement baisser grâce à des critères plus clairs et à un meilleur accompagnement.
Procédure d’indemnisation
La procédure reste familière, mais elle devient plus rapide et plus guidée. Dès l’accident, informez votre employeur et consultez un médecin pour obtenir le certificat médical initial. L’employeur déclare l’accident à la caisse et transmet les éléments. La caisse statue ensuite sur le caractère professionnel de l’événement.
Si une incapacité subsiste, un médecin fixe la consolidation et le taux d’incapacité permanente. La revalorisation de +20 % s’applique au calcul des droits pour améliorer la réparation. En cas de manquement grave à la sécurité, la reconnaissance d’une faute inexcusable de l’employeur peut majorer l’indemnisation. Si une décision vous paraît injuste, utilisez les voies de recours prévues par la Sécurité sociale.
Droits des victimes d’accidents du travail

La nouvelle loi sur les accidents du travail reconfirme des droits essentiels et en renforce certains. Vous bénéficiez d’une prise en charge des soins, d’indemnités journalières pendant l’arrêt, puis d’une compensation des séquelles si l’accident laisse des traces. Le texte met l’accent sur l’orientation, la reconversion et l’information continue des victimes.
Sur le plan financier, les frais médicaux liés à l’accident sont pris en charge, les arrêts sont indemnisés, et les séquelles peuvent ouvrir droit à une rente ou un capital selon le taux. La couverture des soins reste élevée, souvent jusqu’à 100 % dans le cadre AT/MP, ce qui limite les restes à charge. Le droit de contestation, d’accompagnement et de formation est mieux balisé pour sécuriser le retour à l’emploi.
- Droit à l’information claire : étapes, délais, montants et contacts.
- Prise en charge médicale et indemnités journalières dès l’arrêt.
- Rente ou capital en cas d’incapacité reconnue, réévalué avec la hausse prévue.
- Aménagement du poste ou reclassement si nécessaire.
- Recours possibles en cas de désaccord sur la reconnaissance ou les montants.
Astuce pratique : conservez toutes les preuves utiles : certificats, arrêts, échanges avec l’employeur, témoignages, photos du lieu. Ces éléments facilitent la reconnaissance et accélèrent le calcul de vos droits.
Exemples de cas
Cas n°1 : Sophie, préparatrice de commandes, subit une entorse au poignet lors d’un pic d’activité. Déclaration le jour même, certificat médical, enquête interne pour corriger l’organisation des postes. Grâce au nouveau barème revalorisé, sa compensation est ajustée plus justement, et elle bénéficie d’un accompagnement pour adapter ses gestes au retour.
Cas n°2 : Karim, technicien en déplacement, chute en descendant de son véhicule de service. L’accident est reconnu au titre professionnel. Après consolidation, un taux d’incapacité modéré ouvre droit à un capital, rehaussé par la progression de +20 %. Une formation de reconversion est financée pour réduire le risque de récidive.
Cas n°3 : Élodie, analyste en télétravail, se blesse en se rendant à son poste chez elle. Le cadre clarifié permet une instruction plus rapide. Les soins sont pris en charge, et un ergonome intervient pour optimiser son installation et limiter les troubles musculo-squelettiques.
Impact sur la sécurité au travail
Le texte envoie un signal sur la prévention. La part d’accidents liés à des erreurs humaines restant élevée, à hauteur de 70 %, l’effort porte sur l’organisation, la formation et le suivi des quasi-accidents. Les entreprises gagnent à installer des rituels simples : points sécurité, briefings d’équipe, retours d’expérience, et corrections rapides sur le terrain.
Sur le plan opérationnel, mettez à jour le document unique d’évaluation des risques après chaque incident, ajustez les consignes, et formez à nouveau si nécessaire. La traçabilité devient un atout : fiches d’événement, photos, plans d’action datés, responsables désignés. Un plan de prévention vivant et partagé réduit mécaniquement la probabilité de nouveaux accidents.
Pour approfondir ces pratiques et mieux comprendre l’articulation entre prévention et indemnisation, ce webinaire propose un tour d’horizon clair, avec des exemples concrets et des réponses aux questions les plus courantes.
Servez-vous de ces contenus pédagogiques pour lancer une campagne interne : courtes vidéos, quizz sécurité de cinq minutes en début de poste, mise en avant des bons réflexes. Plus la prévention devient quotidienne, plus elle est efficace. La nouvelle loi sur les accidents du travail encourage clairement cette dynamique, en liant réparation renforcée et exigences de prévention plus visibles.
Ressources supplémentaires
Pour naviguer sereinement, entourez-vous des bons interlocuteurs : service de santé au travail, représentant du personnel, médecin traitant, caisse d’assurance maladie, juriste si besoin. Chacun apporte une pièce du puzzle : médical, administratif, accompagnement social, sécurisation juridique.
Préparez vos échanges en amont : chronologie des faits, symptômes, documents, témoins, photos. Une approche structurée fluidifie la reconnaissance et l’indemnisation. La nouvelle loi sur les accidents du travail met l’accent sur la clarté des dossiers et l’accès facilité à l’information.
Ressources utiles
- Votre service de santé au travail pour l’avis médical et les aménagements possibles.
- La caisse primaire d’assurance maladie pour la déclaration, l’instruction et les recours.
- Le représentant du personnel ou le CSE pour un appui sur la prévention et le suivi.
- Le médecin du travail pour le retour à l’emploi et les recommandations sur poste.
- Le document unique d’évaluation des risques pour prioriser vos actions de prévention.
Dernier conseil : gardez à portée de main un dossier numérique des pièces clés et mettez-le à jour après chaque étape. Vous gagnerez du temps et réduirez les frictions si une contestation survient ou si l’état de santé évolue