Projets : De Levallois à Cork !
De Levallois à Cork !
Témoignage d’une levalloisienne qui a bénéficié de l’aide aux projets…
Comme annoncé dans l’article paru le 21 Novembre dernier et intitulé « Des projets concrets », nous avons recueilli le témoignage de Romane Lachaux, levalloisienne de 20 ans qui a bénéficié de l’Aide à l’Initiative des Jeunes. Voici son histoire…
Romane, vous avez bénéficié de l’Aide à l’Initiative des Jeunes, racontez-nous votre projet ?
Romane Lachaux : Après avoir obtenu un DUT Techniques de Commercialisation, j’ai souhaité partir à l’étranger afin de continuer mon cursus. Depuis septembre dernier, je suis donc en Irlande, à Cork, pour une année afin de poursuivre mes études et d’obtenir un DUETI (Diplôme Universitaire d’Etudes Technologiques Internationales). J’ai donc fait appel à l’aide aux projets afin de trouver des financements.
Vous avez une particularité puisque vous n’êtes pas partie seule en Irlande ?
RL : Je suis une passionnée d’équitation depuis toute petite et j’ai toujours voulu posséder un cheval. Il a donc fallu beaucoup travailler, j’ai monté ma petite structure d’animation pour enfants, j’ai fait du baby-sitting, de la restauration et puis j’ai réussi à récolter assez d’argent pour réaliser mon rêve il y a maintenant 4 ans : avoir mon propre cheval ! J’ai fais le choix de partir en Irlande afin de continuer mon cursus mais je voulais également continuer à éduquer mon cheval et à profiter de lui. Cela représente un coût mais je peux aujourd’hui approfondir mon projet d’études et parallèlement poursuivre mon projet personnel. C’est un vrai bonheur que de pouvoir le réaliser de surcroît dans un pays extraordinaire.
Pourquoi l’Irlande ?
RL : C’est un pays anglo-saxon qui me permet d’une part d’améliorer et de pratiquer l’anglais et d’autre part de pouvoir emmener mon cheval et pour que ce projet puisse aboutir, il fallait trouver un pays assez proche de la France pour des raisons logistiques. J’ai découvert l’Irlande qui se trouve être un pays magnifique ce qui va m’amener, à l’issue de mon cursus, à effectuer une belle promenade à cheval dans le Connemara avant de revenir en France.
Cela nécessite d’avoir une sacrée force de caractère, une volonté à toute épreuve ?
RL : Oui mais quand on aime on ne compte pas ! (Rires)
Vous travaillez actuellement ?
RL : Oui, en tant que serveuse dans un restaurant en plein centre-ville de Cork.
Où logez-vous à Cork ?
RL : J’ai un logement étudiant près de mon université ! Je ne suis pas en centre-ville mais ce n’est pas si loin que ça. C’est une très grosse université qui a plusieurs départements donc plusieurs logements disponible pour les étudiants.
Il y a donc beaucoup d’étudiants venant d’horizons différents ?
RL : il y a effectivement beaucoup d’étudiants Erasmus mais beaucoup d’irlandais également.
Quel est le plus difficile : Quitter son pays, sa famille, ses amis pendant un an ou se dire que l’on va y revenir après avoir vécu cette formidable expérience ?
RL : Les deux sont durs, il y a une phase d’adaptation. Quand on part, on laisse beaucoup de choses derrière soi, on arrive sur une île ce qui nous isole, nous coupe un peu du reste du monde. Une fois sur place, on découvre une autre langue, une autre culture. Les irlandais sont des gens formidables et leur pays est magnifique. Partir avec mon cheval a facilité mon départ car il a toujours constitué mon pilier et d’être avec lui une ou deux heures par jour me permet de me retrouver, de me recentrer. Le retour va sûrement être très difficile car là-bas je suis dans une bulle, la vie est cool car les irlandais sont naturellement très cools.
Revenons à votre périple, comment avez-vous trouvé un hébergement pour Touareg, votre cheval ?
RL : Ce fut difficile car je n’avais aucun contact en Irlande. Je me suis renseigné sur internet, il ne fallait pas que ce soit trop loin de Cork. La première structure que j’ai fréquentée n’était pas conforme à l’idée que je m’en faisais. Je suis resté un mois et puis il a fallu changer car mon cheval ne se sentait pas bien. Rechercher une autre structure fut moins compliqué car j’étais sur place et j’ai pu pendant ce mois visiter d’autres hébergements. J’ai finalement trouvé une autre écurie, un peu plus loin mais je préférais avoir de bonnes infrastructures afin que Touareg soit bien. Heureusement j’ai amené ma voiture personnelle et j’ai pu voyager plus facilement.
Comment s’est déroulé le transport de Touareg ?
RL : Ah ! Quelle aventure ! On était en vacances sur l’Île d’Yeu, il a fallu rejoindre dans un premier temps Fromentine près de l’Île de Noirmoutier. Le transporteur devait venir me chercher au port d’arrivée sauf qu’il a eu cinq heures de retard ! Je me suis donc retrouvé avec mon cheval, ma voiture et mes bagages à attendre près du pont. Une fois le transporteur arrivé, nous avons chargé Touareg et nous sommes partis. Nous avons fait une halte dans la Sarthe avant de rallier la côte et de prendre le ferry. Un autre problème s’est ajouté. J’avais effectué un contrôle vétérinaire sur l’Île d’Yeu avant de partir, contrôle qui devait ensuite être validé par le comité vétérinaire du département en question : la Vendée. Or nous étions maintenant dans la Sarthe donc il a fallu refaire un contrôle vétérinaire validé cette fois-ci. Une fois arrivés à Roscoff, nous avons pris le ferry avec Touareg, ma voiture et mes bagages ! Nous sommes resté près de 19h dans le ferry ! Arrivés en Irlande, il nous restait encore trois heures pour rallier Cork.
On a bien vu que l’équitation était votre passion. Est-ce que cette passion peut devenir une profession ?
RL : C’est une bonne question à laquelle il n’est pas simple de répondre. D’un côté, on a envie de transformer cette passion en emploi car on aime ce que l’on fait et d’un autre côté on a envie que cela reste une passion. Il est peut-être possible de trouver une activité professionnelle liant la passion au métier par exemple le marketing autour de l’équitation. On ne rentre pas dans la routine de la passion qui devient un métier car on explore une autre facette de la filière.
Concernant la subvention qui vous a été allouée par la Ville de Levallois, comment l’avez-vous utilisée ?
RL : Comme je le disais plus tôt, j’ai travaillé afin de pouvoir organiser ce voyage mais il me manquait environ 400 euros pour pouvoir boucler différents frais annexes qui s’élevaient à 900 euros. J’ai donc fait une demande d’aide aux projets à l’Espace Jeunesse. J’avoue que cela m’a bien aidé.
Quel est le programme une fois que vous serez revenue en France ?
RL : Je vais essayer de rentrer en Master. J’ai d’ailleurs postulé pour deux Masters en Irlande, à Dublin cette fois-ci donc peut-être que la vie me ramènera à nouveau dans ce pays. J’ai également postulé pour des écoles en France.
Merci beaucoup Romane d’avoir témoigné et bonne continuation !
RL : Je vous en prie. Merci à vous !
Renseignements :
Espace Jeunesse
22, rue Rivay
Tél : 01 47 15 76 80
Mail : espacejeunesse@ville-levallois.fr